À l’initiative du Musée Archéologique de l’USEK (MAU), un premier séminaire de muséologie intitulé « La muséologie : histoire, théories, techniques » a été organisé, du 6 au 15 mars 2013, en collaboration avec le Pôle Méditerranée de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. La Direction Générale des Antiquités (DGA) ainsi que l’Université Saint-Joseph (USJ) et l’Université Libanaise (UL) ont pris part activement à l’élaboration de ce séminaire réalisé avec le soutien de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
Ce séminaire s’est ouvert par un discours du R. P. Georges Hobeika, Vice-Recteur aux Relations Internationales de l’USEK, mettant l’accent sur l’importance du patrimoine culturel au Liban.
Le mot d’accueil des différents intervenants a été prononcé par le Dr Grace Homsy-Gottwalles, Conservatrice en chef du MAU et modératrice du séminaire. Un grand nombre d’interventions se sont enchaînées quatre jours durant, pour être finalement clôturées par des visites du Musée National de Beyrouth et du Musée de Préhistoire Libanaise de l’Université Saint-Joseph.
Les différentes communications ont porté sur des sujets touchant à la muséologie et aux différentes problématiques soulevées par cette discipline relativement récente. C’est dans ce cadre que Mme Bernadette Dufrêne, Professeur à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, et M. Rémi Labrusse, Professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, ont traité de la question de l’histoire des musées et de l’évolution de leur concept à travers les siècles. Un atelier intitulé « Musée et médiations numériques » a été donné par ces mêmes intervenants.
La question des catégories muséales a été abordée par Mme Suzy Hakimian, Responsable du Musée des Minéraux (MIM) de l’USJ, qui a fait le point sur les différences existantes entre musées nationaux, musées publics et musées privés, tout en analysant la situation de chacune de ces catégories et en explicitant les avantages et les inconvénients de telles institutions.
Le Musée de Préhistoire Libanaise de l’USJ était également représenté par le Dr Maya Haïdar-Boustani, Responsable scientifique, et Mlle Nelly Abboud, Médiatrice culturelle, qui ont respectivement parlé de l’outillage exposé au sein du musée et de sa répartition ainsi que du rôle joué par la médiation auprès du grand public et des écoliers.
D’un autre côté, l’éventuelle idée d’un futur musée à l’Université Libanaise a été abordée par le Dr Nada Kallas, Chef du Département d’Archéologie à l’UL.
Ce séminaire restera l’une des résolutions prises pour raviver le patrimoine libanais dans le but d’assurer sa perpétuité pour les générations futures puisqu’ « un pays sans mémoire est un pays sans âme ».